La 17ème rencontre de firmm, le 21 février 2015, à la maison de la culture et de congrès à Aarau en Suisse.

par firmm Team

La première partie de la soirée : Texte : Andrea Stampfli    Photos : Thomas Brückmann et Eduardo Montano

Une fois de plus Katharina inaugure la rencontre annuelle 2015 de firmm devant une salle plein de monde. Comme toutes les années les rencontres de firmm sont un grand succès et réunissent beaucoup de gens intéressés.
Comme l’année dernière une partie de l’équipe du bateau ne s’est pas laissé échapper l’occasion de participer  à la rencontre : Ce sont Diego, Eduardo et Pedro. Pour la première fois, Jörn Selling, le biologiste de firmm, était avec nous.

Après une introduction courte sur le programme de la soirée par Samuel Notz, Katharina commence avec la rétrospective sur la saison 2014.


Samuel Notz Katharina Heyer 

D’abord elle explique la signification de firmm, où se trouvent ses bureaux à Tarifa et pourquoi Tarifa est un lieu unique.

L’année 2014 était vraiment une année-record pour la fondation. Grâce aux bonnes conditions météorologiques plus de 25.000 touristes ont eu l’occasion de participer aux excursions. Les 1600 introductions avant les sorties aidaient les visiteurs à mieux comprendre les données et le cadre de vie des baleines et des dauphins. D'autre part il y avait moins de participants pour les cours d’une semaine.

Pendant toute la saison il y avait assez de capitaines et de membres d’équipe pour pouvoir sortir avec les deux bateaux, si nécessaire, pour mieux répondre à l’intérêt du public pour l'observation des animaux et leur habitat naturel.

Les parrainages deviennent de plus en plus populaires. Il est magnifique d’avoir un rapport direct avec un animal spécifique.

1600 charlas Les deux bateaux avec leurs équipes 


Outre des participations nombreuses aux foires en Suisse, firmm s’est présentée au « Festival de las Migraciones » à Tarifa où Jörn Selling tenait un discours devant les ornithologues sur les baleines et les dauphins dans le détroit de Gibraltar.

Comme dans les années précédentes, plusieurs journalistes et stations de télévision s’étaient intéressés pour firmm et écrivaient des articles ou produisaient des émissions sur les activités de la fondation. Actuellement on trouve un reportage de plusieurs pages dans le magazine allemand «Unterwasser» («sous-marin»). Tous ces articles et productions sont disponibles sur notre site internet sous «presse».

À Pâques 2014, avec un retard de deux ans, le musée des baleines et dauphins avait été inauguré officiellement  par le maire de Tarifa. Le financement est garanti par les organisations offrant des sorties « whale watching ». Si on passe quelques jours à Tarifa, ça vaut la peine de le visiter.

Cette année, les deux Suisses Roberta Bernet et Jürg Ammann ont traversé le détroit à la nage. Katharina les a félicités de leur performance exceptionnelle. Il était très intéressant pour tous de pouvoir vivre cette expérience. Il ne faut pas sous-estimer les courants forts de l’eau, le vent latéral et la circulation intense des grands cargos.

Jürg Ammann et Roberta Bernet Project parallell en Maroc 


Katharina prononce une déclaration finale sur le projet « Maroc ». En mai de l’année passée, lors d’une visite au Maroc, elle a dû constater que sur le terrain garanti à firmm, on avait déjà commencé à construire une académie des beaux-arts et de culture. Évidemment, firmm a été trompée, l’arrangement oral ne valait plus.

2014 était l’année des cachalots. Avec 392 vues on pourrait compter plus que jamais. Le plus grand groupe comptait neuf animaux. Une situation très rare car les cachalots généralement voyagent seuls. À cause de toutes ces expériences avec les cachalots, le désir de parrainer a grandi et on peut choisir entre deux cachalots connus à firmm pour assumer un tel parrainage : Cicatriz et Observador.

Plusieurs fois ces animaux gigantesques et merveilleux ont été dérangés par des groupes de chercheurs qui fixaient des transmetteurs au dos des animaux pour trouver savoir plus sur leur comportement. Mais malheureusement la fixation des sondes ne s’était pas exécutée de manière respectueuse en sorte qu’après la suppression des blessures puissent causer des cicatrices indélébiles sur leur peau.

Un film captivant documente la migration du thon dans le détroit de Gibraltar. Jusqu’à présent Katharina ne se rendait pas compte du trafic d’animaux qui passent tous les jours sous les bateaux au fond de la mer. Spécialement quand une bande de thons passe le détroit en continuant vers la Méditerranée.

En outre on a compté 32 observations d’épaulards de plus en comparaison avec l’année dernière.
Un groupe d’épaulards apparaissaient dans le détroit au début du mois de février. Il est donc possible que le groupe est resté dans la région plutôt que de passer vers l’Atlantique et robablement à cause de la naissance de « Baby Wilson » en septembre dernier.

En août nous avons dû assister à un événement moins agréable ici à Tarifa. Lors d’une grève de la police au Maroc, des centaines de réfugiés ont essayé de passer le détroit pour se rendre en Espagne – des scènes tragiques dans le port de Tarifa se sont déroulées.

Posons notre regard sur deux évènements plus joyeux : le 21 août une immense colonie de flamants roses a passé la région de Tarifa – un spectacle impressionnant.

Et un cachalot plutôt tranquille attirait l’attention du public - un public qui s’éclatait de rire quand il se montrait comme un sous-marin turc qui faisait surface de façon inattendue.

En septembre, une fois de plus, firmm a accueilli les étudiants de l’université de Bâle sous la direction de Prof. Dr. Patricia Holm. Ils récoltaient du plancton et évidemment l’observait au microscope.

Avec un court métrage sur un groupe de rorquals communs, Katharina termine sa rétrospective de la saison extraordinaire.

La conférence de Prof. Dr. Patricia Holm :« De la chasse à la baleine à leur protection »

Les baleines sont des mammifères descendants des animaux artiodactyles. Leurs parents plus proches à terre sont les hippopotames. Ils sont divisés en baleines à dents et en baleines à fanons. Les fanons sont faits de kératine, la même matière que celle de nos ongles. En plus, la baleine bleue avec un poids de 190 tonnes est le plus grand mammifère ayant jamais vécu sur terre.

Prof. Dr. Patricia Holm  

Pourquoi est-ce que les baleines ont-elles été chassées ?

Les baleines étaient exploitées par les hommes depuis longtemps. Intensément la graisse de baleine était utilisée en grande quantité pour les lanternes du 17iéme  siècle. A cette époque, les baleines étaient sauvées par la découverte d’une autre huile, aujourd’hui très controversée, par le pétrole. Après le premier forage pétrolier en 1859 les lanternes désormais fonctionnaient avec du pétrole. Mais la baleine restait une ressource demandée. Des produits connus tels que l'huile lubrifiante, le savon, des produits de beauté, des crèmes et même de la margarine étaient fabriqués en utilisant la graisse de baleine.

Avec les bateaux plus rapides et maniables, la chasse aux petites baleines s’étendait et la chasse aux grands animaux devenait plus efficace. En effet, les baleines ont été chassées plus que jamais. Mais ces animaux ne donnent naissance qu’à un jeune tous les trois ans. La reproduction des baleines ne pouvait pas contrebalancer la chasse et les populations effondrées. Pour la première fois, les appels à une réglementation se multipliaient et enfin la IWC « International Whaling Commission » a été fondée. Cette organisation a installé des lois qui n’assuraient pas vraiment  la protection des baleines mais plutôt le contraire, donc que la baleine peut toujours être chassée. Cet accord se limite aux grandes baleines et n’offre pas de solution aux autres baleines menacées. Bien que l’introduction de la réglementation n’ait pas eu l’effet désiré, de nombreuses nations ont arrêté la chasse pour des raisons économiques. Seul le Japon et l’Union Soviétique continuaient leur chasse. En 1986 un moratoire a été rédigé avec une interdiction totale de la chasse commerciale. Depuis ce moment-là, la population de baleines s’est visiblement rétablie.

Ce qui n’est pas réglé c’est la chasse à la baleine soi-disant scientifique. Chaque pays la règle à sa propre façon et l’IWC ne peut qu’en  prendre compte. La chasse scientifique est actuellement pratiquée par le Japon et l’Islande. Selon l’IWC les baleines chassées doivent être exploitées, ce qui signifie en même temps que leur consommation est autorisée et même encouragée.

Chasse à la baleine par les indigènes

Il existe une réglementation adaptée aux indigènes qui vivent de la chasse à la baleine depuis des générations. La chasse leur est permise s’ils respectent toute une liste de conditions strictes. Entre autre l’utilisation intégrale des animaux est obligatoire. En conséquence, la vente locale de produits de baleines est également autorisée.


 Chasse 

La défense des baleines

L’observation des baleines est devenue une industrie majeure à la chasse et rapporte un chiffre d’affaires global de 1 milliard d’euros par an. 80 pourcent des touristes intéressés choisissent leur destination de vacances principalement selon des critères pour l’observation des baleines et non pas pour le pays en générale.

C’est une chance pour les baleines si des directives strictes sont appliquées et respectées ; par exemple l’interdiction de nager avec les dauphins pour empêcher la transmission d’agents pathogènes. Les entreprises d’observation des baleines doivent être sélectionnées soigneusement pour ainsi garantir que la rencontre des humains avec les dauphins et les baleines ne provoque pas d’effets négatifs.

Une question provocatrice à la fin, posée par Patricia Holm:

Qui entre vous refuserait un ragoût de cerf ou un civet de chevreuil ? Il y a beaucoup d'animaux pareils dans nos régions qui sont activement chassés. Alors, quelle est la différence entre le gibier et les baleines et les dauphins, tous les deux des mammifères autochtones vivant en pleine liberté ? Elle suggère qu’il y ait une différence, mais le temps de la réunion ne suffira pas pour la discuter.

Ne sommes-nous pas tous responsables de la menace des baleines ? De nombreuses baleines perdent leur vie à cause des menaces indirectes, telles que par exemple les hélices  des bateaux, toutes sortes de déchets humains, le bruit produit par les grand cargos, les constructions sous-marines. Plus de 300 000 baleines meurent chaque année capturées dans les filets énormes lors de la pêche. Combien d'entre nous mangent du poisson ?
D’autres animaux sont menacés d’extinction par des influences extérieures où ont déjà disparu comme le dauphin de Chine. Beaucoup de dauphins sont capturés pour les delphinariums pour le divertissement du public.
Certaines personnes n’ont pas d’autre source d’alimentation et ils chassent pour se nourrir. Personne n'est donc entièrement innocent.

À la fin de la première partie de la soirée, Katharina présente le conseil de fondation, tous les membres du personnel, tous les volontaires ainsi que toutes les personnes qui ont activement soutenu firmm en 2014.

Caroline Burger: nouveau membre de conseil de fondation Heike et Mario: webmasters de Leipzig 

Un film très intéressant d’Uwe Haensse, un participant au cours, termine la première partie de la réunion. Pendant la pause on pourrait admirer plusieurs stands :

étal de firmm les animaux pour adopter étal de Lina et Laurin étal de Hans Peter Roth 

Deuxième partie de la soirée : Texte: Jessica Baum, photos: Eduardo Montano et Thomas Brückmann

Samuel Notz présente les conférenciers qui suivent: Jörg Selling et Hans Peter Roth. Pour tous les deux c'est la première fois qu’ils sont présents à la rencontre. Le public les attend avec impatience. Jörn Selling, notre biologiste marin, commencera :

Katharina Heyer avait déjà annoncé dans son discours que l'année 2014 était celle des cachalots. Pendant une seule sortie nous en avons rencontré neuf. Non seulement pour moi comme bénévole, mais aussi pour tous les visiteurs c'était une expérience unique à garder pour toujours dans la mémoire.

Jörn s’était décidé de présenter ses recherches sur une question intéressante concernant les cachalots : Pourquoi y a-t-il des années pleines de cachalots et d’autres presque sans cette espèce ? A Tarifa les cachalots ont été vus pendant toute l’année par les whale watchers ainsi que par les pêcheurs. Ces animaux atteignent une taille de 18 mètres et ils sont connus comme de très bien plongeurs. Mais ces baleines ne sont pas résidentes et apparemment il y a des époques où on les voit plus souvent. Au mois de mai et juin on les rencontre plus souvent qu’au mois de juillet, août ou septembre. En automne on a généralement plus de chance de rencontrer les grands mammifères – probablement pour des raisons de nourriture. La question sur l'origine et la destination de leur voyage avant et après leur séjour ici dans le détroit n’est pas tout à fait claire. Quelques-uns font surement partie de la population qui vit dans la Méditerranée, car un des « nôtres » y avait été observé. Dans les années 2001, 2007, 2008, 2012 et 2014 les cachalots atteignaient un pourcentage de 9 à 18 sur la totalité des visions, pendant que dans les autres années on devait se contenter avec 1 à 7%. Surtout dans les années 2010 et 2011 les cachalots ont évité le détroit de Gibraltar. Sur la base des données collectées on ne peut pas dire avec certitude si les cachalots s’approchent chaque année en même quantité et s’ils restent ou s'ils s'éloignent selon la quantité des fonds nutritifs. Ni peut-on dire s’il s’agit toujours de la même population.

Jörn s’est focalisé sur les années avec beaucoup et les années avec peu de visions. Dans les années moins riches on observe que les animaux quittent le détroit de Gibraltar plus tôt dans la saison et qu’ils rentrent plus tard. Dans ces années ils ont été retrouvés dans des groupes plus petits et plus serrés. Il est possible qu’ils se dispersent sur une plus grande surface pour mieux partager les ressources nutritives quand ils sont plus nombreux.

Jörn Selling et Samuel Notz Jörn et la statistique du vent 


L’année 2014 se montrait avec peu de vent. Il semble donc fort possible que le nombre de visions pourrait avoir un rapport direct avec la force et la direction du vent.

Tout d'abord Jörn a évalué le nombre de sorties en relation avec la force du vent. La plupart des sorties s'effectuaient avec un vent modéré de 3 sur l’échelle de Beaufort, mais il y a eu des années où on sortait plus souvent avec un vent de 4 ou même plus. Dans les années avec beaucoup de vent les visions étaient effectivement plus riches et vice versa. Les années 2007 et 2014 certifient la théorie, l’année 2001 en fait une exception : même avec une haute émergence du vent les cachalots étaient présents en grand nombre. On peut donc conclure que le vent ait une influence sur la présence des cachalots. Dans toutes les années avec beaucoup de « levante » (le vent de l‘est) moins de cachalots ont été observés ; cela compte pour toutes les années correspondantes. La saison 2014 était une année presque sans « levante » et donc la meilleure pour voir les cachalots.

Jörn avec les données sur les vents et les cachalots Jörn et cachalot 

Les animaux ne se laissent pas influencer par le vent de l’est car pendant 70% de leur vie ils sont sous la surface de l’eau. En constatant cette absence d’animaux pendant les périodes décrites on pourrait conclure qu'au fond du détroit le vent initie un changement de la dispersion des grands calmars, la nourriture préférée non seulement des cachalots mais aussi des globicéphales noirs. Ces calmars atteignent une taille de jusqu’à 4 mètres. Jörn s’est intéressé à une étude correspondante et il propose pour le futur de marquer aussi les absences totales de vent.

Jörn conclue que les cachalots n’aiment pas le « levante ». Katharina Heyer remarque que la firmm n’effectue pas autant de sorties pendant les jours avec des vents forts de l’est et qu’on avait donc pas collectionné autant de données dans ces périodes. Jörn lui répond que même ces jours-là il y avait des sorties et qu’on ne voyait pas un cachalot. D’après Jörn ceux-ci s’absentaient du détroit – quelques soient les raisons. L'étude se base uniquement sur les données des jours de sortie; celles des jours sans sortie évidemment n’existent pas.

Jörn et Sam Samuel offrant des pralinés 

Les baleines et les dauphins – les ambassadeurs des océans

Conférence de Hans Peter Roth
Le journaliste suisse Hans Peter Roth nous parle de la baie de Taiji au Japon qui est très connue aux amateurs de dauphins pour le film The Cove (La Baie de la honte), dont Hans Peter Roth était le co-auteur du scénario de Richard O’Barry. Il y avait vécu des moments qu’il garde dans la mémoire pour toute sa vie. Il nous explique comment il s’était fourré dans cette histoire. Ric O’Barry est connu pour avoir été le dresseur de dauphins de la série « Flipper » dans les années soixante.  Cette série suscitait de vagues d’intérêt pour les dauphins autour du monde et les gens voulaient voir ces animaux de plus près. C’est une des raisons pour laquelle on a construit des delphinariums autour du monde entier où tout le monde s’amuse à suivre la présentation artificiel des grands dauphins dans un bassin beaucoup trop petit pour eux. Quand un des fameux grands dauphins de la série « Flipper » décédait Ric O’Barry changeait complètement son opinion et prenait une position contraire  à celle d’avant. Aujourd’hui il recommande de boycotter ces présentations parce que cela provoque du stress pour les animaux. Beaucoup de ces « artistes » ont été élu originalement entre des centaines de dauphins dans la baie de Taiji, mais seulement peu d’animaux survivent le stress du captage. Ceux qui ne se qualifient pas pour le dressage, et c'est la grande majorité, sont tués de façon brutale et leur viande est transformée en nourriture.


Hans Peter Roth et massacre des dauphins en japon Ric – O’Barry en japon 

Hans Peter Roth a toujours été fasciné par les baleines et les dauphins. En 2008 il accompagnait donc Ric O’Barry au Japon et tous les deux documentaient les évènements dans la baie de Taiji. Cette région – en dehors de ces captures horribles – est un lieu merveilleux. Partout dans la région on rencontre des images et des symboles en lien avec les dauphins et les baleines dans la mesure qu’on ait l’impression que les gens admiraient ces animaux comme leurs idoles. Il y a même un musée de mammifères marins. Mais la réalité se montre différemment. D'abord les dauphins sont rassemblés dans la haute mer, puis ils sont forcés à entrer la petite baie de Taiji ou ils seront captés. Là où on se baigne en été, en hiver la mer prend les teintes rouges des animaux massacrés. Tout d'abord les meilleurs d'entre eux sont sélectionnés pour le marché, ce qui est organisé - et cela nous étonne - par le musée lui-même. Le reste des dauphins est abattus sous prétexte que les animaux leur mangent le poisson. La viande est fabriqués en nourriture qui est contaminée de mercure et donc impropre à la consommation humaine. La zone est barrée minutieusement pendant la période de la chasse. Des milliers d'animaux sont activement dirigé vers la baie mortelle.
Hans Peter Roth est persuadé qu’une confrontation directe des japonais aux problèmes de la protection des animaux ne serait pas adéquate car la chasse est légale et les chasseurs n'y voient pas de mal. Donc toute injure ou agressivité ne servirait à rien ou pourrait même provoquer le contraire. Il faut donc s'approcher à la discussion avec délicatesse. Chez les japonais petit à petit une approche différente s'impose en matière de cette chasse cruciale. Hans Peter Roth rapporte sa rencontre avec le japonais Iszumi Ishii qui était chasseur de dauphins originalement mais qui depuis quelques années a changé de côté et maintenant est guide de whale watching. Il est persuadé que ce business est beaucoup plus rentable que la chasse aux baleines.

En 2011 Hans Peter Roth visitait pour la première fois les Îles Féroé où d'autres dauphins sont chassés, le globicéphale noir et le grand dauphin; ainsi que le dauphin à nez blanc et le dauphin à flanc blanc. Les animaux ne sont pas protégés dans cette région et terminent dans les mains des chasseurs de dauphins. La mer toute rouge du sang des animaux abattus, les autochtones prétendent de le faire de manière respectueuse ce que Hans Peter Roth ne peut pas confirmer de sa part après avoir observé des gamins en grimpant sur les animaux tués et alignés le long de la plage.
Ici comme au Japon il semble important de traiter les autochtones avec respect, même si on est absolument contre toute sorte de chasse aux baleines et aux dauphins. Pour mieux comprendre leur tradition Hans Peter Roth entre en communication avec les indigènes. Les Îles Féroé offrent un paysage grandiose et sauvage et les gens montrent une grande hospitalité. Hans Peter Roth a fait la connaissance d'une jeune femme, son nom est Marna. Elle s'engage activement contre la chasse aux globicéphales, ce qui nous donne une lueur d'espoir en montrant que même ici il y a des personnes qui luttent contre l'injustice envers ces animaux.

Grâce à Katharina Heyer et tout le team de la fIrmm Hans Peter Roth a pu emmener Marna à Tarifa à des conditions spéciales étant une personne qui s'engage contre la chasse dans une autre région du monde et qui pourrait prendre l'exemple de Tarifa pour prouver que le whale watching est une démarche contre la chasse ; tout au contraire : dans le futur de nouveaux groupes de dauphins pourraient se sentir à l'aise et devenir résident.
Cette rencontre a été accompagnée d'une équipe de tournage pour un documentaire féroé-britannique présenté par la fameuse voix de David Attenborough de la BBC et qui désormais va être présenté aux écoles des îles et à la télévision locale.

Après sa conférence Hans Peter Roth s'est mis à disposition du public pour répondre des questions. Une personne voulait savoir pourquoi les animaux peuvent-ils s'échouer comme récemment en Nouvelle-Zélande, où 200 globicéphales étaient jetés sur la côte. La personne supposait que c'était à cause du bruit. Mais dans ce cas-là il n'y aurait pas autant d'animaux dans le détroit de Gibraltar où les grands cargos produisent un bruit énorme. D'après le conférencier une combinaison de facteurs peut être la cause. Une des raisons est possiblement la désorientation causée par l'échec de leur système sonar. Les baleines à dents ont de la peine à s'orienter le long des côtes sableuses et plates. Ils ne savent plus où l'eau est profonde et ils ne trouvent plus la direction pour aller à la mer ouverte. En peu de temps tout le groupe s'échoue et trouve la mort. Les globicéphales suivent strictement leur "pilote" de groupe, même dans des situations qui peuvent causer leur mort comme quand le pilote lui-même perd l'orientation où quand il est malade. Malheureusement il serrait inutile de les libérer de cette situation parce qu'ils suivent leur pilote même quand celui est déjà mort. Il est quand-même important de savoir qu'en Nouvelle-Zélande beaucoup d'animaux avaient été libérés avec succès des côtes sableuses, longues et peu profondes.


Hans Peter Roth  

Jörn informe qu'en Nouvelle-Zélande les mouvements des plaques tectoniques provoquent des séismes sous-marins qui déchaînent des vagues de bruit qui choquent les mammifères et mènent à leurs désorientations. Les animaux du détroit de Gibraltar se sont probablement adaptés au bruit des grands cargos, ici nous n'avons pas de séismes, le détroit est profond et il n'y a pas de bancs de sable plats. Les animaux n'échouent donc pas souvent.
D'autres éléments perturbateurs pour le système sonar des animaux sont des exercices militaires sous-marins, des recherches géologiques ou des forages pétroliers.
Samuel Notz remercie Hans Peter Roth pour nous avoir donné un aperçu sur  son travail journalistique tout autour de la protection des dauphins et il lui souhaite du succès pour les projets qui suivent.

Remerciements et adieux

Pour finir on montre le film 'A fashion designer for dolphins and whales' qui documente le travail de la firmm. Un grand merci pour cette production précieuse. Le film va être présenté lors d'un festival en Israël et ailleurs.
Toute à la fin Katharina Heyer exprime ses sincères remerciements à toutes les personnes et à toutes les organisations qui soutiennent la firmm comme par exemple les deux étudiants Lorena Richer et Luis Burger qui ont rédigé leur mémoire professionnel sur les mammifères marins du détroit de Gibraltar, où le magasin de chaussures Oberscheid à Constance qui nous donnait un euro pour chaque paire de chaussures vendue pendant toute l'année, où les deux enfants Lina et Laurin qui vendaient des articles autour des dauphins et baleines lors d'un marché de Noël où Felix Dörr de Bad Homburg qui promotionnait des parrainages à son stand au marché de l'artisanat.
Katharina Heyer exprime un grand merci à tous les modérateurs et toutes les modératrices qui tiennent à jour nos pages web et Facebook: Sebastian Kanzler pour la page en allemand, Brigitte Achatz pour celle en espagnol, Nina Bircher pour la page anglaise et Sonja Von Der Bossche pour la page hollandaise. Xing est modéré par Thomas Brückmann. Un grand merci est aussi exprimé pour tous les médias qui ont publié des articles tout autour de la firmm en 2014!
Un grand merci pour les tous assistants fidèles qui ont aidés à organiser cette rencontre 2014 de la firmm. La soirée se termine par des échanges intéressants entre les participants.
Merci pour avoir participé à notre 17ème rencontre de la firmm! La prochaine rencontre serait samedi le 20 février 2016 comme cette année au centre de congrès à Aarau en Suisse.

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